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31/01/1986 Jean Claude Duvalier annonçait qu'il restait attaché à son poste ''rèd kou yon ke makak''

En 1957, François Duvalier, connu sous le nom de «Papa Doc», était élu président. En 1964, il se déclarait président à vie et instaurait par le fait même une dictature avec l'aide de la milice des Tontons Macoutes, les forces de sécurité personnelles du président. En 1971, son fils de 19 ans, Jean- Claude Duvalier, surnommé «Baby Doc», accédait au pouvoir et s'attribuait le même titre que son défunt père.


Durant 2 décennies le peuple a subi une politique répressive, l'interdiction des partis d'opposition, le règne de l'arbitraire et un autoritarisme qui s'appuie sur une partie de l'armée et une milice paramilitaire, les Tontons Macoute. Ce régime s'orienta vers la corruption et l'incompétence


Le départ de Jean-Claude Duvalier succédait à plus de deux mois de troubles dans presque tous les départements du pays. Les écoles à Gonaives n’avaient pas fonctionné du 28 novembre 1985 au 7 février 1986.


En fait, Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, où à l’époque se trouvaient toutes les grandes forces militaires et répressives du gouvernement, était encore passive et, suivait jusqu’alors, l’évolution de la crise réclamant le départ de Jean-Claude Duvalier.


Le 29 janvier 1986 près de quarante mille personnes, dont une grande majorité de jeunes, manifestent pacifiquement à Cap-Haïtien : c'est la plus importante manifestation antigouvernementale depuis l'arrivée au pouvoir de la famille Duvalier.


Le 31 Janvier 1989, le du porte parole de la Maison Blanche annonçait le départ de Baby Doc; L’annonce était claire: Le Dictateur Jean-Claude Duvalier, déchu du pouvoir, venait de partir en exil. C’en était fini de la dictature. Le peuple allait pouvoir enfin respirer, laisser libre cours à sa joie, vivre enfin !

Mais le président haïtien apparaît à la télévision et dément l'information. Il annonce l'instauration de l'état de siège et de la loi martiale. A travers son intervention improvisée au studio de la Radio Nationale, il prononce sa célèbre phrase : « je suis là très ferme à mon poste comme la queue d’un singe ». À partir de ce moment, plusieurs gouvernements ont refusé l'asile politique à Duvalier, notamment ceux de la Suisse, de la Grèce et de l'Espagne.


Mis à part les écoles et les universités qui étaient fermées depuis des semaines, avec l’état siège qui était décrété depuis des jours par le régime dictatorial, la vie nocturne avait complètement paralysé. Donc très tôt dans l’après-midi, par peur d’être victimes de représailles des tortionnaires du régime, les gens étaient déjà soit à la maison ou dans leur quartier...

Bref, dans l’ensemble, la semaine d’état siège était très inquiétante, mais surtout la nuit du jeudi 6 février fut la plus longue. Ainsi, pendant que certains dormaient, d’autres étaient sur leurs pieds de guerre attendaient les toutes dernières nouvelles.


Ne voulait pas affronter la colère du peuple, président Duvalier a choisi de quitter le pays au beau milieu de la nuit. ‘’Il était 2 h 45 quand le président, accompagné de sa famille et des proches collaborateurs, dans un C-141 de l’armée américaine partait pour l’exil en France pour un exil doré de 25 ans. Et au moment de son départ, le dictateur a prononcé son dernier discours : « Désirant entrer dans l’histoire la tête haute, la conscience tranquille, j’ai choisi de passer le destin de la nation, le pouvoir aux Forces armées d’Haïti en souhaitant que cette décision débouche sur une issue pacifique et rapide à la crise actuelle. »


L'annonce du départ de Duvalier, le 7 février 1986, a provoqué l'euphorie. La population haïtienne est descendue dans les rues, a attaqué les symboles du régime Duvalier et tué dix Tontons Macoutes. Au total, cette journée de turbulences a provoqué la mort de vingt personnes.


La ville des Gonaives, le 31 janvier 1986, est considérée comme le premier endroit d’Haïti, qui a précipité et célébré la chute de Baby Doc.




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